Les écoles anciennes d’arts martiaux ont adopté un mode de transmission de maître à disciple qui a su préserver la qualité et la spécificité de leurs arts respectifs au travers des siècles. L’aïkido traditionnel se veut fidèle à ce fonctionnement. Rappelons que le dojo est littéralement le lieu où l’on étudie la voie
. La voie de qui ? du professeur que l’on a choisi de suivre, évidemment.
Dans un dojo traditionnel, on suit donc avant tout l’enseignement d’un senseï (qui signifie professeur ou maître). La transmission de cet enseignement repose sur un ordre pyramidal au sein duquel chacun doit connaître sa place, entre ses sempaï (les plus avancés que soi sur la voie) et ses kohaï (les moins avancés que soi). Dans le dojo, les uchi-deshis sont les élèves qui se distinguent par leur active participation au bon fonctionnement de celui-ci. Historiquement, ils habitaient dans le dojo, avec le maître. Ils se destinent généralement à l’enseignement.
Si le fonctionnement d’un tel système a su prouver son efficacité, il demande à être compris et accepté de chacun. La logique de cet ordre hiérarchique est en effet bien différente de la logique démocratique et collégiale que l’on rencontre habituellement dans le milieu associatif, culturel ou sportif. Dans le dojo, on est l’invité de celui dont on est venu suivre l’enseignement.
D’un point de vue didactique, l’enseignement traditionnel privilégie une approche globale plutôt qu’analytique : on aborde la technique dans son ensemble, avec toute sa dynamique, en l’affinant petit à petit par la force de la répétition, plutôt que de la découper pour étudier des fragments que l’on assemblera plus tard pour recomposer le mouvement.
Notre dojo relève de l’EPA-ISTA : École Internationale d’Aïkido Traditionnel. L’école est placée sous la direction de son fondateur Alain Peyrache ; elle fonctionne comme un dojo mondial au sein duquel on transmet l’enseignement du maître en s’efforçant de rester fidèle à l’esprit du dojo traditionnel.